Choisir le prénom par lequel on se fait appeler, c’est aussi faire le choix de mettre en avant une certaine part de son identité. Grâce à cet échange, j’ai compris que se réapproprier un nom s’inscrit dans un processus de construction de soi. Apprendre à composer avec la pluralité des identités en soi prend du temps, et aucun ce à son rythme.
 
“Mes parents m’ont donné un prénom mais ont tenu à garder celui donné à l’orphelinat. Ils m’ont toujours dit que je pouvais changer quand je voulais.
Le fait d’avoir un prénom Français m’a permis de me sentir un peu mieux au début de ma vie. Je n’assumais pas mon prénom Éthiopien (et avoir un prénom Éthiopien et un nom de famille Français aurait suscité encore plus d’interrogations de la part des gens).
Avoir les deux me permet de jouer et de faire de cette double identité une force. Je n’ai pas fait d’annonce ou autre. Je me souviens d’un·e ami·e qui avait découvert mon deuxième nom et m’avait dit : « Mais c’est super beau ! Tu devrais le mettre sur Facebook, après tout c’est ton nom…» Ça a déclenché en moi un truc !. Le simple fait de le mettre sur Facebook, puis sur Instagram, c’est déjà une petite avancée. Chaque chose en son temps mais c’était déjà quelque chose pour moi.”
 
 

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