De l’incapacité à dessiner sa carte astrale
S’il y a bien un sujet qui m'a intriguée, c’est celui du jour – et de l’heure – de naissance. Sujet futile pour certain·es, il m’est pourtant bien des fois paru comme essentiel (et pas qu’au moment de lire mon horoscope). J’ai dans mon entourage des personnes qui aiment à rappeler le jour de leur anniversaire que “ce n’est pas encore l’heure”, ou dont les parents rient gentiment de cette heure de naissance tout en racontant cette journée spéciale.
J’avoue qu'il m’est arrivé d’avoir jalousé cette (innocente) certitude saupoudrée de précision quant au moment où un·e tel·le est venu·e au monde. So smooth, et so f.cking easy.
Pour moi, ce moment est plutôt synonyme de flou. Quelqu’un m’a déposée quelque part, un matin. C’est en m’auscultant ensuite qu’on a statué que j’étais née ce jour-ci et pas la veille. C’est, par ce même geste que, ce jour là, je suis officiellement devenue moi, un enfant en quête de parents et que ces derniers ont été avertis de ma présence dans ce monde. Ce sont ces éléments qui font que j’aime mon anniversaire car il coïncide avec ma “deuxième” naissance, celle en tant que personne.
Je pense qu’il persistera toujours un petit degré d’incertitude (d’erreur qui sait ?) sur le jour de ma fête. J'ai appris à aimer ce flou artistique, ce point d'interrogation qui font de moi qui je suis aujourd'hui
 
 

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