Être allié·e, c’est savoir écouter
Le « parentsplaining », voire même, le lifesplaining (j'ai un petit faible pour les mots inventés)
C’est le genre d’attitude qui me saoule et me paralyse en même temps. Celle qui me fait bouillonner et me brise en mille morceaux ; intérieurement.
Je me souviens de cette tablée, de cet échange sur le vécu des personnes adoptées, de notre rapport à l’identité. De tous·tes, j’étais la seule concernée par le sujet. Pourtant, on ne m’a pas écoutée.
L’écchange bienveillant s’est transformé, a muté, hors de (mon) contrôle, comme un mauvais Pokemon. Je me souviens de la vague d’affirmations et histoires de comptoir sur l’adoption, qui partageant la vie de son ami·e, qui celle d’un·e proche, ou autre connaissance. Je me souviens avoir bu la tasse en essayant de me débattre, de répondre doucement. De faire comprendre que chaque enfant, chaque famille a son histoire. Ses soucis. Son identité.
Malgré tout, on ne m’a pas écoutée. On a préféré m’expliquer, à la lumière desdites expériences comment et pourquoi (ne pas) adopter, nous aider (personnes adoptées) à nous construire, et comment nous le vivions.
S’il vous plaît, ne parentsplainez pas. Si vous me donnez la parole, écoutez-moi. Incluez-moi. Et n’en tirez pas de conclusions générales sur un sujet aussi intime.
Chaque famille construit son récit. Laissez-moi vous raconter le mien.
 
 
 

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